[TEST] Le Neckmaster, un casque audio Bluetooth original

Nouveau venu dans le monde de l’audio portable, la jeune pousse franco-coréenne Adibla a présenté la semaine passée son tout premier produit, le Neckmaster. Derrière ce nom barbare se cache un casque intra-auriculaire sans fil au concept original qui a pour ambition de bousculer la hiérarchie, à la fois sur le son et la forme. (Vous l’avez ?)

Quand on découvre le produit, on est d’abord surpris par son allure. Un tour de cou, presque un collier en plastique, du quel sortent 10 centimètres de fil pour chaque écouteur intra. La forme n’est pas complètement nouvelle, d’autres marques ont déjà essayé ce concept, avec une réussite limitée.

Neckmaster visuel produit noir

La forme surprend, mais à l’usage, car oui, nous l’essayons depuis quelques jours, le concept retenu fonctionne assez bien. Comme tout le poids des technologies embarquées vient se loger dans le collier, qui repose sur le cou, on n’en sent pas le poids. D’ailleurs le poids de l’ensemble est très limité, une trentaine de grammes.

La construction du casque est de bonne facture, le tour de cou accepte d’être tordu et vrillé sans broncher. Seule la finesse des petits câbles des écouteurs pourrait sembler un peu légère, à voir à l’usage. Globalement si le design est un vrai parti-pris que l’on trouve bon, c’est sur les matériaux et la finition (les élastiques et les clips qui maintiennent les cables sont assez cheap) que l’on est plus mesurés.

Les écouteurs intra sont proposés avec trois tailles d’embouts silicone et même deux jeux d’embout en mousse à mémoire de forme Comply, référence en la matière. Une fois trouvée la taille des embouts pour votre oreille, le confort est au rendez-vous. Les embouts Comply offrent une isolation passive tout à fait convaincante. Pour ma part je préfère les embouts silicone et l’isolation dans ce cas de figure, si elle n’égale ni les mousses Comply Premium ni les casques à isolation active, permet de passer l’épreuve du métro parisien, de l’open space et même celle du TGV plein d’enfants sans encombre. Petit plus inhérent au design du Neckmaster, le simple fait de conserver le casque autour du cou quand on n’a pas les écouteurs aux oreilles. Très pratique au bureau, quand on alterne entre de l’écoute de musique et une discussion avec ses collègues.

Neckmaster visuel

Du coté des technologies proposées par le Neckmaster, on retrouve tout d’abord le Bluetooth 4.0 pour la liaison sans fil, avec support des codecs AAC pour les iDevices et apt-x pour les appareils Android. Les ingénieurs français et coréens ont essayé d’autant soigner la partie téléphone que la partie audio pure. Ainsi le Neckmaster propose du text-to-speech pour énoncer, en français,  les fonctions disponibles. De même on peut faire appel aux assistants de nos smartphones à la voix, Siri pour iOS dans le cadre de ce test. Mieux encore, le Neckmaster dispose d’un vibreur, bien pratique pour vérifier que l’on a bien éteint – ou allumé – le casque. Pratique aussi pour signaler un appel quand on a le Neckmaster autour du cou sans les écouteurs. Le vibreur peut  même servir à nous avertir quand s’éloigne de son smartphone et que l’on sort de la zone couverte par le Bluetooth. Malin. Et sous Android, le casque pourra même lire les SMS.

Si la partie Bluetooth téléphonique a été soignée et fonctionne très bien, le vrai combat du Neckmaster se situe sur la qualité de son audio. Lors de la présentation du casque, un bar à casque proposait d’essayer le Neckmaster face aux poids lourds du secteur des casques audio. Des intras Shure, Sennheiser ou Bose, des casques à réduction de bruit active, le constructeur franco-coréen n’avait pas peur de se comparer aux références de l’audio nomade. Pour se faire, les ingénieurs ont développé des profils audio inspirés des meilleurs casques du marché. Baptisés M, U, S, I, C, on accède à ses profils en maintenant sur le casque le bouton multifonction et une touche du volume. Si j’avoue ne pas forcement avoir l’oreille assez fine pour entendre la différence entre deux intras à 800 ou 900eur, ce dont je suis sûr, c’est que le Neckmaster tire bien son épingle du jeu.

neckmaster visuel porté zoom 2

Il délivre un son précis, les aigus sont clairs, les médiums bien présents et les basses bien rondes. Ce n’est pas la bouillie souvent servie par des casques Bluetooth pratiques mais pas toujours à la hauteur sur l’audio pur. D’après le constructeur, cette prouesse est rendue possible par 10 années de recherche sur le Bluetooth et le fruit d’un algorithme maison. Pourquoi pas, en tout cas le résultat mérite une écoute.

Le Neckmaster annonce une autonomie de 7 heures après 1h30 de recharge, j’ai constaté qu’après une journée d’utilisation intensive, il avait besoin de recharger ses batteries. Il est tellement simple d’écouter de la musique puis de passer à autre chose sans arrêter son casque, simplement en ôtant les écouteurs, que peut-être qu’ils restent parfois en marche pour rien.

Le Neckmaster est disponible dès aujourd’hui sur le site d’Adibla pour un prix de 184eur. Ce prix n’est pas très facile à juger, car si la promesse de la qualité audio est tenue et qu’il est plein de bonnes idées, on aurait aimé, pour le prix demandé, des matériaux un peu plus nobles qui donneraient l’assurance de bien vieillir. En l’état, il faudra voir dans quelques mois comment il s’en tire. On vous tient au courant.

Mobile + Urbain + Décalé. "J'avais un smartphone que t'avais pas encore de téléphone portable"

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