[Test] Sonos, le système home cinéma multiroom Hi-Fi

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Multiroom… L’un des marchés les plus en vogue depuis quelques mois. Sonos en est le précurseur et le leader depuis de nombreuses années, et de plus en plus de marques proposent leurs solutions, comme LG, Denon, Bose, Harman Kardon, B&O, Geneva, Samsung, Cabasse, Yamaha ou plus récemment Ministry of Sound… et bien d’autres encore.

Si l’objectif premier du multiroom consiste à diffuser les fichiers audio disponibles depuis différentes sources telles que ordinateur, NAS, webradios ou encore les services d’écoute de musique en streaming dans les pièces de son domicile, les différents éléments proposés par Sonos permettent aussi de concevoir un système home cinéma des plus performants. En effet, la marque propose tous les éléments nécessaires pour libérer le son provenant d’un téléviseur.

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En premier lieu, il convient de connecter une barre de son à l’écran. Car à moins de posséder (encore) un vénérable Sony à tube Trinitron avec enceintes séparées et caisson de basses placé sur le dessus de l’engin de plus de 50 kg, les téléviseurs modernes ultra-plats diffusent (avec peine) un son du même acabit, c’est à dire d’une platitude à pleurer… Difficile alors de plonger dans l’action d’un James Bond ou de frissonner devant Black Swan.

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La barre de son Sonos PLAYBAR remédie à ce manque grâce à neuf haut-parleurs (six médiums et trois tweeters),  piloté par neuf amplis numériques de classe D. Rien que çà. Le tout dans 85 x 900 x 140 mm et 5,4 kg sobrement habillé de noir et gris métallisé.

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La connexion du seul câble audio numérique optique S/PDIF est à la portée de tous et ne prend que quelques secondes. Si la PLAYBAR possède 2 boutons de volume sur son côté droit, il s’avère bien plus simple de la piloter depuis la télécommande du téléviseur, ou encore depuis l’app iOS, Android, PC ou Mac . Le résultat ? Un système 3.0 compatible Dolby Digital (2.0 et 5.1) et PCM qui donne enfin du relief au téléviseur, avec des basses certes présentes bien qu’un peu légères, des aigus bien clairs, une excellente reproduction de la voix et un assez bon début d’effet surround spatialisé. Quoiqu’il en soit rien à voir avec le pauvre son originel de notre écran.
Enfin, si votre téléviseur est accroché au mur, sachez que la PLAYBAR peut faire de même et un détecteur de niveau reconfigure automatiquement la diffusion du son sans aucune autre intervention. Pratique.
Bien entendu, la PLAYBAR sait diffuser votre musique préférée, quelle que soit sa source, depuis l’app dédiée, même téléviseur éteint. Un bon début d’installation donc.

 

Notre téléviseur ainsi équipé diffuse maintenant un son puissant, mais nous souhaitons booster les graves qui méritent quand même plus de punch. Qu’à cela ne tienne, nous pouvons lui adjoindre le caisson de basses sobrement nommé SUB.

Sonos_SUB_boxLa “bête” (380 x 158 x 402 mm pour 16 kg…) propose un dessin en totale rupture avec ce qui existe classiquement. Ce design permet à deux haut parleurs, chacun piloté par un ampli de classe D, de fonctionner en opposition de phase, sans vibration, que le SUB soit debout ou couché. Les HP sont positionnés face à face à gauche et droite de l’ouverture centrale de ce drôle d’objet noir laqué (attention aux traces de doigts et à la poussière…) et un event se trouve quant à lui  sous ces haut parleurs.

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Là encore, la simplicité de mise en route s’avère déconcertante de facilité. Tout est indiqué depuis l’application qui permet à tout moment d’ajouter ou de supprimer un composant à celui ou ceux existants.
Des basses, des basses et encore des basses, à partir de 25 Hz. C’est une fois ajouté qu’on se rend compte qu’on ne pourra plus se passer du SUB tellement il apporte en relief et en profondeur. Sonos a même prévu de soulager cette tâche à la PLAYBAR et de laisser au SUB la diffusion des basses fréquences. Le résultat est sans appel et le son prend une toute autre dimension, que ce soir pour l’immersion dans un film ou l’écoute de musique. Le réglage par défaut s’avère quasiment parfait, et une tentative de pousser les infras se traduit vite par des vibrations de tout ce qui bouge dans la pièce. Impressionnant.
Nous voici à la tête d’un système 3.1 qui a largement de quoi faire trembler les murs…

 

Ok, mais quid du surround ? Et si on ajoutait des enceintes arrières, de quoi spatialiser encore plus la scène et profiter d’un véritable ensemble 5.1 ?

Sonos propose 3 types d’enceintes connectées qui peuvent facilement se rajouter à l’ensemble existant. Sans en connaitre précisément leur puissance (Sonos ne communique pas à ce sujet), le volume sonore est proportionnel à l’encombrement et leur nommage suit cette logique : Play:1, Play:3 et Play:5.
Nous avons connecté 2 Play:1 à notre ensemble home cinéma, portant donc à 5 le nombre d’enceintes reliées entre elles. Là encore, l’ajout se fait en quelques clics.
Tout change alors et le son emplit la pièce sans en pouvoir précisément définir la provenance. Bluffant, d’autant que la Play:1 est une petite enceinte peu encombrante : 161,45 x 119,7 x 119,7 mm pour 1,85 kg.

sonos-play-1-boxSon rendement est excellent et sa conception lui permet même d’être placée dans une pièce humide comme un salle de bain. Ok, ce n’est probablement pas le meilleur endroit pour installer un home cinéma, quoique… 😉

 

Reste que si le système ainsi obtenu offre une qualité (maxi 16 bits/44,1 kHz) largement suffisante pour la majorité d’entre nous, on aimerait la possibilité de lire des fichiers audio Hi-Res 24-bit/96k ou 24-bit/192kHz… Ce n’est pas l’objet du système proposé par Sonos et il faudra alors se tourner vers des solutions audiophiles.
Quoiqu’il en soit, si le choix entre une installation home cinéma ou Hi-Fi ne se pose que pour du matériel haut de gamme, et donc onéreux, le coût de l’ensemble testé ici n’est pas négligeable :
1 PLAYBAR : 799€, 1 SUB : 799€ et 2 PLAY:1 @ 229€, soit 2056€… Une belle somme. Le vrai plus de Sonos réside dans la modularité et l’évolutivité de sa solution qui peut se construire au fur et à mesure, sans devoir tout dépenser d’un coup. Enfin, le système Sonos permet de lire quasiment tout type de musique depuis de multiple sources, et de déplacer les enceintes afin de profiter du multiroom, l’objectif initial de la marque américaine.

 

En conclusion, nous avons été assez bluffé par la solution home cinéma de Sonos, mais si elle n’est pas totalement exempte de défaut. Autant tout se configure en quelques clics avec une facilité déconcertante, autant certains détails agacent un peu : le volume du surround, c’est à dire des enceintes satellites (ici les Play:1) ne se règle que depuis les préférences de l’app Mac ou Windows, ou depuis les préférences avancées sous iOS ou Android. C’est tout de même un peu regrettable car ce réglage nécessite un accès plus simple et plus rapide. On a en effet pas le même rendu pendant un match de la coupe du monde de rugby à Twickenham que pendant un film ou une pub… et on aurait souhaité un accès rapide au niveau du surround. Allo Monsieur Sonos ?
Pour un système portable, on a vu mieux. Mais Sonos est non seulement à l’écoute des ses utilisateurs et très réactif; la marque propose d’ailleurs régulièrement des mises à jour des apps. Nous en sommes à la 5.5 et la beta 6.0 commence à être diffusée sous Android, Mac et Windows (iOS devra patienter un peu).

Ceci étant, et si vous comptez vous équiper d’une solution audio vraiment évolutive et de très bonne qualité, d’une étonnante simplicité de mise en œuvre et souhaitez booster votre téléviseur (attention tout de même à vos relations de bon voisinage…), les équipements testés ici sont à considérer de très près, même compte tenu du budget, non négligeable, mais à la hauteur de la qualité des produits qui ont largement fait leur réputation.
Quoiqu’il en soit, nous ne pouvons que vous conseiller d’aller écouter les produits Sonos dans les nombreux auditoriums (Illel, Cobra, Magma, Fnac…). En effet, seules vos oreilles comptent.

Audiophile passionné d'informatique et de mobilité depuis une bonne vingtaine d'années, j'ai débuté avec un Psion (certains se souviennent du 5ème Site et de EpocBoulevard entre 1997 et 2002) et ai possédé à peu près tout ce qui s'est fabriqué comme PDA, pour finalement switcher sur les produits Apple... Geek? Oui! Vieux? Pas tant que çà quand même... Mobian? Assurément et définitivement!

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