Test de l’enceinte connectée Sony LF-S50G

Ca y est! C’est parti ! les assistants vocaux débarquent à grand renfort de communication, pour vous faire avoir chez vous le petit objet à qui vous pouvez demander (presque) tout et n’importe quoi. Google en tête avec ses modèles Home et Home mini, le géant de l’internet a ouvert la porte à Amazon et son Alexa et Apple et son HomePod qui devraient arriver dans nos contrés dans quelques semaines/mois. Mais le gros avantage de Google est que son assistant vocal n’a pas besoin d’une plateforme Google pour fonctionner, et peut être intégré par d’autres marques, comme Sony qui nous présente là son enceinte sans fil avec assistant vocal, la LF-S50G que nous allons tester.

Présentation

Tout d’abord, précisons ici que le test sera surtout orienté vers l’objet en lui-même et ses fonctionnalités audio. Sa partie assistance vocale étant la même que sur le Google Home et Home Mini, l’intérêt de reprendre les informations déjà bien relayées sur le net, n’a pas beaucoup d’utilité dans notre cas.

L’enceinte de Sony est donc une enceinte sans fil, connectée. Véritable alternative à ce que propose Google, la LF-S50G (mais pourquoi des noms si barbares ?) est plutôt belle et bien plus sexy que son homologue.

Plus grande et grosse que le modèle Google, la LF s’habille ici d’une grille noire, sur une base brillante. Sobre et discrète, vous pouvez la poser sur un meuble dans votre salon sans que cela ne choque. Au contraire, cela peut même paraître pour un bel objet de déco.

Derrière sa grille se cache une horloge verticale et les fameuse 4 LEDs de l’assistant, qui s’illuminent en blanc lorsque vous l’interpeller. Quatre niveaux d’éclairage sont possibles pour l’affichage de l’heure, réglable via un bouton sous l’enceinte, et qui va de luminosité maximum qui balance un halo blanc dans une pièce sombre (à me demander si je n’avais pas oublié d’éteindre une lumière), à l’extinction totale de l’heure.

 

Revenons sur la grille, en plus de donner un bel aspect, elle permet à l’enceinte d’être conforme à la norme IPX3, grâce à sa mouse interne, et d’être protéger contre les éclaboussures.

Sur le dessus, un pavé siglé Sony, non pas tactile, mais… gestuel. Nous vous testerons cela dans la suite, mais une explication s’impose. Sony a pensé que l’enceinte pouvait être installée dans n’importe quelle pièce de la maison, dont la cuisine. Lieu bien connu des mains pleines de farine ou autres aliments à déguster. Et pour ne pas avoir à salir l’enceinte lorsque vous voulez régler le son ou changer de piste, et sans devoir le demander à l’assistant vocal, il vous suffit de faire une série de geste au-dessus de l’enceinte pour qu’elle s’exécute. Tourner pour augmenter ou baisser le volume, passer la main de dans différents sens pour changer de piste ou la mettre sur pause.

L’enceinte de Sony possède plusieurs connectivités. En plus du Wifi pour l’ajouter à un système multiroom de la même marque, elle est également compatible Bluetooth, ce qui vous permet de pairer un appareil directement dessus et de lancer votre playlist. Google oblige, elle intègre également un module Chromecast. Et pour terminer, une puce NFC vous permet de jumeler un appareil compatible avec plus de facilité.

A la base de l’enceinte on trouve deux boutons. Celui permettant de couper le micro. Ainsi que la touche d’appairage Bluetooth. Sous l’enceinte, on retrouver la touche Dimmer permettant de régler la luminosité de l’horloge en façade, et une touche HOLD permettant de bloquer les geste ou appuis sur les boutons.

 

A l’utilisation

Enceinte branchée, laissons là démarrer pendant quelques dizaines de secondes. Un son mélodieux vous informe qu’elle est prête. Pour configurer l’assistant vocale, un petit tour sur l’application Home de Google. Il suffit de l’ajouter à votre système, comme les modèle Home ou Home Mini et la voilà prête pour vous servir.

On retrouve donc toutes les fonctionnalités de l’assistant vocale, comme piloter ses objets connectés compatibles, ou demander la météo du jour, les informations ou l’état du trafic. Là-dessus rien ne change par rapport à ses homologues Google, l’assistant est réactif et répondra à vos questions, malgré que les services actuels nous semblent limiter, ainsi que le pilotage des objets connectés, dont la compatibilité tarde à venir.

Côté matériel de l’assistant vocal, la partie micro de l’enceinte fonctionne parfaitement. Quel que soit l’endroit où l’on se trouvait autour de l’enceinte, elle nous entendait parfaitement, même à quelques mètres. Même avec la télé en marche et un son ambiant permanent, elle arrive à filtrer les commandes.

Mais parlons plutôt musique, car c’est là que Sony met le paquet pour promouvoir son enceinte. Équipée de haut-parleurs avant bidirectionnel et d’un double diffuseur, elle apporte un son à 360° afin d’écouter votre musique partout autour de l’enceinte. Et là-dessus c’est réussi, quel que soit l’endroit où l’on se trouvait, la musique venait jusqu’à nos oreilles.

Coté qualité audio, c’est bien… mais c’est tout. Même si globalement nous avons été impressionnés par la puissance dans un si petit volume, l’équilibre sonore n’y est pas. Se concentrant trop sur les aigus et les médiums, l’enceinte manque cruellement de profondeur. Pourtant, le conduit Bass Reflex intégré promettait des basses plutôt sympas, pas non plus à la hauteur d’un caisson de basses, mais quelque chose qui pouvait accompagner les autres fréquences. Et ce n’est pas le cas… Ce manque de basse fait qu’elle ne vous satisfera pas pour réellement écouter de la musique.  Si vous avez du Sonos ou autres éléments Hifi chez vous, elle ne fera bien évidemment pas le poids. En revanche si vous cherchez une enceinte plutôt jolie et pour avoir un fond sonore, pendant une soirée entre pote, la LF pourra faire l’affaire.

Qu’en est-il de la manipulation des commandes musicales par gestes? Eh ben c’est assez aléatoire. Si le réglage du son a plutôt bien fonctionné malgré une latence entre le geste (faire tourner la main au-dessus de l’enceinte) et le lancement réel de la commande, le passage d’une piste à l’autre ou la mise en pause a été plus laborieux. Plutôt gadget que réellement utile, on finit par utiliser l’assistant vocal, qui répond instantanément.

Conclusion

Sony surfe sur la vague des assistant vocaux en proposant un bien bel objet qui n’entachera pas votre déco intérieure. Et là-dessus il est plutôt réussi, ce petit cylindre habillée d’une grille noire laissant apparaître une horloge, proposant un assistant vocale efficace, pouvant être utilisée dans une cuisine ou une salle de bain sans craindre les éclaboussures, avec un concept original, même si pas tout à fait aboutit, de contrôle par le geste, et un son (légèrement) meilleur qu’un Google Home, et relativement puissant en regard de son encombrement. Dommage que son déséquilibre sonore dû à son manque de basses, l’empêche de vraiment l’utiliser comme une enceinte musicale de qualité.

Nous avions été déçus par la qualité sonore du Google Home (sans parler de la version mini). D’où notre impatience quand Sony a présenté la LF-50G. Proposé à 249€ (en blanc ou noir) à son lancement, et plus chère de 100€ par rapport à la Google Home, on s’attendait à un assistant vocal avec des prestations sonores de qualité. Mais dans la réalité, elle se hisse au même niveau sonore que son homologue américain, d’où son prix baissée, que l’on trouve aujourd’hui à moins de 199€.

Georges (aka. Troylee) est un grand passionné de high-tech, d'Apple, de photo, de cinéma, de musique, et surtout de tous ces baladeurs multimédias et ces casques audio qui ornent ses oreilles. La chevelure au vent sur sa grosse moto allemande, il se pose comme le Don Quichotte des années 2000.

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