Deloitte révèle les 10 tendances technologiques du moment
La révolution post-digitale des organisations
Neuilly-sur-Seine, mercredi 17 avril 2013 – Deloitte publie aujourd’hui son étude « Tech Trends » qui se penche sur l’univers en constante mutation des technologies au service de l’entreprise. Le cabinet a sélectionné les dix tendances susceptibles d’avoir un impact significatif sur les entreprises dans les deux prochaines années.
L’étude « Tech Trends 2013 » de Deloitte montre qu’un changement durable de l’entreprise et de son environnement est désormais rendu possible, du fait de la convergence de 5 « forces » (l’analyse des données, la mobilité, le social, le cloud et la cyber-intelligence) et de la capacité à les mettre en œuvre de manière intégrée. Après le foisonnement d’innovations « digitales », au niveau des technologies et des usages, Deloitte met en avant le concept de post-digital qui désigne la façon dont l’entreprise peut tirer parti de ce changement de paradigme.
« Vecteur d’efficacité ou de croissance, facteur de rupture qui bouleverse les modèles économiques, le digital forme aujourd’hui un terreau riche en innovations. Deloitte a ainsi dégagé 5 tendances novatrices, des éléments de rupture qui seront susceptibles d’avoir un impact positif sur les capacités informatiques, les processus métiers et parfois même sur les modèles de fonctionnement de l’entreprise ; mais également 5 tendances facilitatrices c’est-à-dire des technologies dans lesquelles bon nombre de DSI ont déjà investi mais qui vont évoluer. » déclare Eric Delgove, Associé et responsable Conseil Technology chez Deloitte.
En bref, les 10 tendances technologiques identifiées dans les « Deloitte Tech Trends 2013 » sont les suivantes :
1. Le DSI, catalyseur post-digital
Des synergies et de nouveaux potentiels d’innovation sont à exploiter pour répondre aux nouveaux enjeux numériques de chaque secteur. L’arrivée à maturité de différentes technologies telles le cloud computing, la mobilité, le Big Data ou encore les réseaux sociaux rend possible une stratégie transverse de « digitalisation d’entreprise ». S’appuyant sur son rôle et son expérience dans l’industrialisation des processus métier, le DSI est à même de prendre les rênes de cette transformation et conduire la révolution numérique. Pour ce faire, il doit avant tout réussir à démontrer la fiabilité et la performance des services qu’il propose.
« S’il parvient à saisir le potentiel offert par l’innovation numérique, le DSI changera la nature de sa relation avec les métiers. Il apportera des opportunités de croissance et il valorisera l’impact des solutions numériques sur les métiers plutôt que d’avoir une approche par les contraintes techniques. Voir grand, démarrer modestement, réagir rapidement, s’adapter correctement sont les mots d’ordre du nouveau rôle que le DSI doit trouver. » souligne Sébastien Ropartz, Associé Conseil Technology Advisory chez Deloitte.
2. Pensez « mobile » (et au-delà)
La mobilité devient une règle dans les organisations. Pensez « mobile d’abord » n’est plus d’actualité, il convient de penser « mobile tout court », en imaginant une entreprise entièrement intégrée et connectée. En effet, devant l’explosion des smartphones et tablettes dans les sociétés de consommation, les initiatives mobiles des entreprises ne cessent de prendre de l’ampleur. Elles visent à repenser les frontières de l’entreprise, à renforcer l’engagement des consommateurs et à réexaminer les modes de fonctionnement métier. C’est également la définition même de mobilité qui change car avec la voix, la gestuelle et les interactions géolocalisées, le potentiel de la mobilité va bien au-delà des smartphones et tablettes.
3. Le « Social reengineering », réinventez la façon de travailler
Grâce à l’utilisation des réseaux et des médias sociaux, les barrières limitant le potentiel et la performance de chaque collaborateur tombent. Une refonte des méthodes de travail et des leviers de création de valeur dans les entreprises devient ainsi possible, les nouvelles plates-formes permettant une interaction sociale rénovée et atténuant le poids des processus figés et des anciens standards. Pour l’entreprise, prendre en compte ce potentiel et l’exploiter constitue un choix stratégique.
4. Pensez « Design »
Le design n’est pas un domaine réservé à l’IT, au marketing ou à la R&D. Il doit être appréhendé comme une discipline à part entière, transverse à toute l’organisation, dont tout l’enjeu consiste à penser la solution pour qu’elle soit intuitive, agréable d’utilisation et qu’elle remplisse ses objectifs premiers avec efficacité. Deloitte estime qu’un environnement de travail collaboratif et favorisant l’immersion est nécessaire pour aborder le design comme une discipline à part entière.
5. IPv6 : cette fois, c’est la bonne !
La pénurie annoncée des adresses IP publiques est aujourd’hui une réalité et s’accélère devant la multiplication des objets connectés. Certaines régions du monde telles que l’Asie-Pacifique (APNIC) et l’Europe (RIPE) ont déjà attribué leurs dernières adresses IP. Le passage à l’IPv6 devient par conséquent une nécessité, et il est impératif de s’y atteler dès maintenant. Pour réaliser cette mise en œuvre dans les meilleures conditions, un délai de planification, d’exécution et des tests sont nécessaires.
6. Donnez du sens aux données
« Faire parler les données, capter les signaux faibles et en induire les d’actions d’amélioration de la performance, de la qualité et de la gestion des risques est à la fois un grand défi et une formidable opportunité pour les organisations. Disposer des compétences nécessaires du savoir et des technologies requises sera, sans nul doute et de plus en plus, un facteur discriminant de compétitivité et de performance entre les entreprises » assure Marc Ayadi, Associé responsable IT Advisory chez Deloitte.
Pour appréhender au mieux les masses d’informations auxquelles l’entreprise a accès, elle doit combiner savoir-faire métier, compétences data et technologie. En effet, dans un monde où tout objet peut désormais être connecté, le potentiel d’exploitation des données s’élargit de jour en jour. Les entreprises doivent y faire face en se dotant de compétences spécifiques et en adoptant en interne une culture « Data ». C’est donc en alliant la perspicacité et l’intuition humaines aux capacités de calcul et de visualisation de l’ordinateur, que les entreprises peuvent répondre à des questions restées jusqu’alors sans réponse. Mieux encore, elles sont en mesure d’anticiper certaines problématiques et d’adapter leur stratégie en conséquence.
« Au XXIème siècle, l’entreprise qui saura valoriser la quantité impressionnante des données dont elle dispose, aura un avantage concurrentiel considérable. Ce succès est à la portée des organisations qui pourront développer une stratégie de gouvernance des données transverses s’appuyant à la fois sur des outils adaptés et de solides compétences « métier ». Le métier de « data scientist » est sans conteste un métier d’avenir ! » selon Sébastien Ropartz, Associé Conseil Technology Advisory chez Deloitte.
7. Le travail se prend au jeu !
La « gamification » consiste à utiliser des mécanismes de jeu dans un contexte qui ne semble pas s’y prêter : travail, conception, apprentissage… Elle peut favoriser l’engagement et modifier le comportement des employés, clients et fournisseurs, en créant de nouvelles façons d’atteindre les objectifs. La gamification s’est normalisée et apporte déjà les preuves de sa valeur pour l’entreprise : sur le lieu de travail, elle englobe le contexte social et les services de mobilité, afin de motiver et de gratifier les comportements souhaités dans un monde connecté. Les finalités de l’utilisation du jeu doivent faire l’objet d’une réflexion en amont pour être en accord avec le contexte spécifique de chaque organisation.
8. Réinventez le moteur de l’ERP
L’architecture fondamentale de l’ERP est en train d’évoluer. Le traitement de l’information ‘in memory’ permet aux entreprise de transformer la puissance de calcul à leur disposition. Des processus longs tels que la planification de la production d’une grande usine pourra désormais être simulée plusieurs fois dans une même journée. Les utilisateurs pourront intégrer des données externes à l’entreprise plus facilement et ainsi enrichir leurs analyses opérationnelles. Enfin, cette nouvelle puissance de calcul autour de l’ERP facilitera l’émergence de l’internet des objets en permettant l’intégration de ses flux avec le système transactionnel de l’entreprise. Deloitte recommande donc aux entreprises de considérer les migrations de plateforme technologiques proposées par les éditeurs, non pas comme une simple amélioration des temps de traitement, mais comme une opportunité de transformation de leur processus de gestion.
9. Personne n’est à l’abri du piratage
Tous les acteurs au sein de l’entreprise mais également ses clients et les hackers savent qu’elle a été ou qu’elle va être piratée. Il incombe à chaque entreprise de prendre des mesures pour y faire face : elle doit changer ses moyens de défense, être plus proactive face à la menace et réagir plus rapidement une fois que l’attaque s’est produite ; il faut qu’elle s’efforce d’anticiper et de prévenir le piratage, tout en étant prêt à isoler et à cerner les intrusions, de façon à minimiser leur impact.
« Culturellement, la DSI est outillée pour surveiller et protéger son système d’information et les actifs qu’elle gère. Il lui faut maintenant se doter de moyens pour se tourner vers l’extérieur, surveiller et identifier les menaces et les attaques qui se préparent. Ceci de manière à préparer et déployer des plans de réponse efficaces avant même que ces attaques ne touchent l’organisation. En amont, il faut donc penser et préparer des stratégies de réponse adaptées et progressives en fonction de l’intensité des attaques anticipées. La clé d’une bonne gestion de crise Cyber : Anticipation, Détection, Réponse proportionnée. » assure Marc Ayadi, Associé responsable IT Advisory chez Deloitte.
10. La DSI, une entreprise à part entière
Pour peser dans la transformation « post-digitale » en cours, la DSI doit se doter des outils et des compétences nécessaires. Ainsi, elle doit professionnaliser ses processus internes, apprendre à communiquer autour des nouveaux enjeux technologiques et des possibilités offertes par les technologies digitales, apporter un conseil avisé aux métiers…
A l’image d’une entreprise à part entière, la DSI doit gérer ses finances, ses ressources humaines, ses clients, ses services, jusqu’au marketing. Cette transformation interne est nécessaire pour lui permettre de remplir pleinement son rôle de catalyseur d’une transformation digitale de toute l’organisation. « Une des problématiques émergentes de la DSI est de se doter de ressources humaines adaptées aux nouveaux enjeux de l’ère digitale. En effet, la mue digitale de la DSI s’opère avant tout par l’acquisition et la fidélisation de compétences clés. Des compétences pointues sur les technologies digitales bien sûr mais également des compétences plus généralistes de profils managériaux, capables d’impulser une nouvelle manière de travailler et d’être à l’écoute des métiers » conclut Sébastien Ropartz, Associé Conseil Technology Advisory chez Deloitte.
L’étude complète ici
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