[TEST] Fossil Q Founder

Le marché des montres et des bracelets connectés compte de plus en plus d’acteurs, aussi bien parmi les fabricants de smartphones, que parmi les accessoiristes.

Parmi ces accessoiristes, la marque américaine Fossil, qui développe un gamme assez complète de produits de maroquinerie et de montres aussi bien mécaniques, qu’automatiques, s’est lancée dans la conception de montres connectées sans écran digital, et de capteurs d’activités.

Avec la Q Founder, une montre connectée avec un écran digital et tactile sous Android Wear et un design assez classique, qui vous permet de suivre votre activité, d’utiliser vos applications favorites, de recevoir vos notifications, …, Fossil enrichi sa gamme de produit « Q » Séries.

Annoncée comme étant compatible aussi bien avec les smartphones Android qu’avec l’iPhone, que vaut exactement la Q Founder … ?

Partons à sa découverte.

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Principales caractéristiques :

  • Dimensions 47 x 47 x 13 mm
  • Poids (boitier) 72 grammes
  • Ecran circulaire LCD IPS 1,5 pouce (360 × 326 pixels)
  • Mémoire RAM : 1 Go / mémoire vive : 4 Go
  • Processeur Intel Atom série Z34
  • Batterie 400 mAh
  • Capteurs Accéléromètre 3 axes, gyroscope 3 axes, Luminosité
  • Rechargement Station de charge par induction
  • Résistance à l’eau IP67
  • Bluetooth 4.1

Lien vers le site du fabriquant

La Fossil Q Founder est un produit de conception assez robuste très bien fini. Elle intègre un bracelet en métal avec fermoir à triple charnière et un boitier assez épais. N’ayant pas le matériel nécessaire pour régler la taille du bracelet, un petit passage chez un bijoutier s’est imposé.

La Q Founder est fournie avec un socle qui permet une recharge par induction. Lorsque l’on pose la Q Founder sur son socle, un voyant rouge s’illumine pour indiquer que la montre est en charge, le voyant passe au bleu lorsqu’elle est rechargée.

La qualité de l’écran est assez bonne. La partie basse de l’écran fait apparaître une fine barre noire, qui intègre le capteur de luminosité, ce qui permet d’adapter l’éclairage de l’écran à la luminosité ambiante, comme sur la Moto 360. Cette petite bande n’est certes pas très ergonomique, mais lorsque l’on affiche des cadrans digitaux avec un fond noir, elle passe plutôt inaperçue.

La navigation dans les différents menus d’Android Wear nécessite un petit temps d’adaptation, mais on s’y fait très vite.

Fossil ne s’est pas embarrassé de fioritures : la Q Founder n’intègre ni mesure du rythme cardiaque, ni puce GPS, ni lecteur de carte SIM.

La Q Founder étant compatibles avec les smartphones sous iOS et Androïd, le test a été effectué avec un iPhone 6S Plus et un Samsung Galaxy S6.

Etant peu familiarisé avec les montres connectées, ce test est donc pour moi une occasion de (re)découvrir de ce type de produit. En effet, le dernier modèle connecté à écran digital que j’ai arboré est la Moto 360 première du nom, que je n’ai conservé que 48 heures, car je n’avais vraiment pas accroché avec ce produit.

Test avec le Samsung Galaxy S6 :

Après avoir téléchargé les applications Fossil Q et Android Wear, activé la localisation sur le smartphone, et posé la Q Founder sur son socle, l’appairage s’est effectué automatiquement et instantanément, suivi d’une mise à jour d’Android Wear, et d’une synchronisation. Certaines des applications présentes sur le Galaxy S6, comme FidMe, se sont installées automatiquement sur la Q Founder.

J’ai commencé le test en demandant mon itinéraire vers un lieu donné via la fonction vocale ; pour ce faire, il suffit de s’approcher de la montre et se dire « OK Google », puis de dicter sa destination. La question posée s’est affichée à l’écran de la montre, et en sélectionnant la petite fenêtre située sur la droite du message, l’application Google Maps s’est exécutée automatiquement sur l’écran du smartphone avec l’itinéraire jusqu’à la destination demandée, puis sur l’écran de la Q Founder. Les informations fournies sur les deux supports sont en parfaite cohérence.

Parmi les autres fonctionnalités que j’ai beaucoup aimé, c’est l’envoi de SMS, toujours en utilisant la fonction vocale : la recherche d’un contact dans de répertoire fonctionne assez bien, et la retranscription des messages est assez bonne. Petit point assez marrant : j’ai envoyé un SMS pour proposer d’aller voir le dernier film de Quentin Tarantino, (qui contient un gros mot) ; ce mot a été écrit dans le message avec un « S suivi de 5 petites étoiles ». Sinon, la composition et l’envoi d’un SMS n’a fonctionnée une fois sur deux. Dommage.

Pour la petite anecdote, au cours d’une soirée, une personne située à proximité a fait une démonstration à l’un de ses amis de l’envoi d’un SMS en utilisant la fonction vocale ; les commandes effectuées se sont également déclenchées sur ma Q Founder, qui a trouvé un contact correspondant dans mon répertoire téléphonique, et envoyé le message dicté par cette personne. Vu le contenu du message, il a fallu que j’appelle ce contact sur le champ.

Les cadrans de montres fournis en standard sont assez réussis. Cependant, d’autres peuvent être téléchargés via Android Wear.

Les notifications des messages sont assez laconiques et pas trop intrusives.

Autres fonctionnalités standard très appréciables : la météo, le comptage de pas, la possibilité de piloter la playlist musicale de son smartphone, Google Translate (qui se pilote à la voix et fonctionne plutôt bien), les fonctions alarme, minuteur et lampe de poche.

En résumé, la Q Founder rend quelques petits services qui peuvent s’avérer assez appréciables, et ce, sans sortir son smartphone de sa poche.

Test avec l’iPhone 6S Plus :

La première étape pour connecter un iPhone avec la Q Founder, si l’on suit le guide de démarrage rapide, est de télécharger l’application Fossil Q, et de poser la Q Founder sur son socle.

Malgré cela, les premières tentatives d’appairages ont été infructueuses. Après quelques échanges avec le service presse de la marque, il s’est finalement avéré que l’application Fossil Q pour iOS n’est d’aucune utilité dans ce contexte, et que seule l’application « Android Wear » est nécessaire pour effectuer l’appairage.

En effet, une fois cette dernière téléchargée et lancée, l’appairage s’est effectué tout seul !

Avec un iPhone, les usages de la Q Founder sont très limités : gestion de différents visuels de cadrans de la montre, avec possibilité d’en télécharger quelques-uns en plus via l’application, les notifications de SMS, de Facebook ou de l’aganda, les alarmes, le chronomètre, le minuteur, la météo, le comptage des pas, ou l’utilisation de Google Traduction.

Il est également possible de lancer des recherches via la fonction vocale ; le premier résultat trouvé s’affiche à l’écran. Il suffit ensuite de le sélectionner avec le doigt pour recevoir le lien correspondant dans le menu des notifications de l’iPhone.

Par contre, comme il fallait s’en douter, les fonctionnalités standard plus limitées qu’avec un smartphone Android : pas possible donc d’utiliser la fonction vocale pour envoyer un SMS, ou de télécharger des applications additionnelles. Plutôt frustrant.

En résumé, l’intérêt pour la Q Founder pour un possesseur d’iPhone est plus que limité.

Autonomie :

Côté autonomie, la Q Founder ne se démarque pas du tout de la concurrence, bien au contraire : en connexion Bluetooth permanente avec un smartphone, et avec un usage additionnel assez limité (quelques SMS, deux ou trois recherches, et quelques usages annexes, la Q Founder tient une journée, pas plus. Donc, obligation de la recharger tous les soirs.

Le socle de recharge par induction fourni en standard n’est pas des plus pratiques à utiliser ; il faut le soulever pour y poser la montre, et bien viser pour la positionner sur la surface en plastique souple. Une fois posée correctement sur son socle, on a plus à s’en occuper. La recharge de la batterie est assez rapide (deux bonnes heures environ).

Conclusion :

Un peu lourde et volumineuse certes, mais très agréable à porter au quotidien, la Q Founder de Fossil est une montre connectée très bien finie, mais qui offre un usage encore trop limité. La Samsung Gear S2 que j’ai pu découvrir très récemment semble plus complète.

Lors de ce test, j’ai surtout été amené à utiliser la reconnaissance vocale, qui est selon moi la seule véritable valeur ajoutée de ce produit, tant pour effectuer des recherches, que pour envoyer des SMS sur un smartphone Android (même si cette dernière ne fonctionne qu’une fois sur deux).

Au prix de 299 euros, faut-il craquer pour la Q Founder … ?

Si vous êtes utilisateur d’un iPhone au quotidien, la réponse est clairement non.

Pour un utilisateur de smartphone Android, ça peut le faire. Cette montre se porte très bien quel que soit la manière dont on est habillé et l’endroit où l’on se va, et rend de petits services très utiles. Cependant, le problème de l’autonomie reste entier ; il est difficilement concevable de partir un week-end entier loin d’une prise de courant.


 

Note : 70 %

J’ai aimé :

  • La finition
  • Android Wear
  • Ecran assez lumineux
  • Certifiée IP67 (résistance à l’eau)

Je n’ai pas aimé

  • L’autonomie
  • Les dimensions
  • Usages encore trop limités
  • Fonctionnement aléatoire de la fonction vocale pour l’envoi de SMS

 

Test publié par Laurent BARRIERE (Technonews)

Adeater, geek ... Et plein d'autres choses ... Créateur et administrateur de Technonews (Blog Geek dédié aux Nouvelles Technologies et aux tendances actuelles) : http://laulau2000.over-blog.com/ Rédacteur et testeur pour WeAreMobians et W3sh.

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